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Publié le par celine

Voilà je reprend la publication des articles sur mon blog après quinze jours de stages, très intense et où j'ai appris beaucoup de chose.
Mon rapport de stage est enfin fini, relié et prêt à être rendu.

J'ai fini hier dans le train, le livre entre les murs de François Bégaudeau



Résumé

Pas facile, sans faire un essai tapageur ou un pamphlet radical chic, d'écrire un bon livre sur l'Education nationale. Pas facile, ni a priori très sexy, mais nécessaire. Parce que la figure du professeur cristallise à elle seule aujourd'hui le malaise de la République et les contradictions du pays. Parce que ce qui se joue et se dit " entre les murs " nous dit bien sûr beaucoup sur les métamorphoses des gamins d'aujourd'hui, ni des anges, ni des gueux, simplement des petits français issus des entrailles du peuple qui viennent au bahut tous les jours pour y apprendre... quoi ?

Entre les murs, donc. Tel est le titre du beau livre, moins concentrationnaire que républicain (le titre), de François Bégaudeau, professeur de lettres dans un collège du XIXe arrondissement de Paris, lui-même fils d'enseignant, et, parallèlement et en même temps, écrivain, qui avait retenu notre attention dès son premier texte sur le football (Jouer juste, 2003). Ici, François Bégaudeau, moins romancier que transcripteur d'une réalité vécue et appréhendée jour après jour en situation - soit en tout cent trente-six jours de présence, fainéant ! sale prof ! privilégié ! -, s'en tient au fait : pas d'analyses ou presque, simplement des saynètes sur ce qui se passe et se dit dans le bahut où il enseigne, à la fois du côté des profs (souvent involontairement très drôles, ridicules ou admirables), de l'administration et des élèves. Le résultat : une véritable descente dans le ventre d'un établissement et d'une salle de classe, centre nerveux du système éducatif, et surtout, une véritable caisse de résonance de la langue des enfants, bégayante, sur-énergétique, physique, d'une incroyable vitalité, jaillissant par bourrasques, loin de la norme et de la syntaxe académique, magma de mots bizarrement foutus entre eux exigeant de la part du prof une aptitude remarquable au bilinguisme spontané... Le prof, parlons-en, puisque ici, il est écrivain. Comment vit-il cela ? Entre affection envers les élèves et devoir envers son engagement républicain, entre passion d'enseigner aux gamins quelque chose qui s'immisce en eux souvent à leur insu et rage de ne pouvoir faire mieux ou plus, entre détermination à ne pas céder au marasme ambiant et fatigue chronique des mauvaises nuits... il s'en sort finalement pas trop mal, parvient en tout cas à passer entre les gouttes et parfois même à planter un parasol dans la salle de classe. Courageusement, avec dévotion, en héros anonyme, minuscule, en prise au quotidien avec des micro-conflits stupides et usants, jamais vraiment gratifié d'un merci par ceux dont il a la charge.

Un collège, c'est gris. C'est un peu le pays aujourd'hui. Lisons et écoutons, au plus près du réel, au plus près du détail humain et langagier qui révèle la totalité d'un système qui nous engage tous et par où nous sommes tous passés.

Mon avis:

Je me dis heureusement que j'ai décidé de changer de voie et de m'orienter vers la comptabilité.
Sinon j'ai bien aimé ce livre et il confirme la difficulté du métier d'enseignant.

Livre à mettre dans toutes les mains.

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V
c'est rigolo on en a parlé dernièrement à un conseil de classe !!!!bisesvitaly 
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